l'Oued Mellah des Arabes et le Flumen Salsum des Romains ( rivière salée
), qui guerroyèrent et campèrent aux alentours et jusqu'à Albulae ( Aïn
Témouchent ) et bien au-delà, en y laissant des traces, doit son nom au
cours d'eau, petit fleuve salé, laissant couler quelques filets d'eau tout
au fond de la plaine qui s'étend des limites de son territoire à l'Ouest
de l'ancienne route d'Oran à Tlemcen, route existant depuis des siècles,
pour aller se jeter à la mer, au lieu dit : " plage de Terga "
À l'origine,
ce n'était qu'un relais sur la route Oran - Tlemcen. La rivière se passait
à gué. Le pont sur pilotis long de 70 m construit par le Génie en 1842
fut emporté par une crue suite à de violents orages.
Près
de ce pont détruit, une auberge en bois offre le couvert et le gîte quand
le gué est rendu impraticable par les pluies : ce fut la première maison
du village. C'est le Prince Jérôme Napoléon, alors ministre de l'Algérie
et des Colonies, qui est le promoteur de Rio - salado ( 1859-1860 ).
Le peuplement de Rio - Salado ne date donc
que de 1860, date à laquelle arrivèrent les premiers colons venus
coloniser au lieu et place des premiers concessionnaires qui, renonçant à
leurs terres, les abandonnaient ou les vendaient à vil prix à d'autres
plus hardis et plus courageux. En 1863, toutes les concessions sont
attribuées, Rio Salado commence à se peupler.
Mais
bientôt, on ne retrouve que huit concessionnaires. C'est qu'il fallait du
courage et une grande résistance pour se fixer en ces lieux déserts et
sauvages, loin de tout.
Il y avait
à cette époque, trois ou quatre maisons et un poste de cantonnier. On commença
par élever des moutons et par faire le commerce de l'alfa. Les ouvriers
espagnols ( saisonniers )
arrivèrent en grand nombre et défrichèrent le pays. Ils
fabriquaient du charbon de bois avec des jujubiers arborescents et des
lentisques. Ces déboisements faisaient sortir les bêtes féroces : sangliers,
panthères, lions, hyènes, chacals..
Jusqu'en
1870, le village végète, puis peu à peu, il s'agrandit de plusieurs
concessions. Mais beaucoup furent ruinés par les créances à rembourser, ou
par une année de très forte sécheresse en 1881.
Puis
les colons extirpèrent d'un sol ingrat et infertile, le lentisque et le
palmier nain parasitaires, pour en faire une terre productrice. Certains
d'entre eux, plus entreprenants, réussir à acheter peu à peu des terres et
à bâtir de belles fermes.
En 1875, création d'une briqueterie,on
fabriquait les briques à la main.
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